L'union Lundi 6 nov. 2006 • Locales - Ardennes Urgences à Dinant : les patients français bientôt mieux remboursés Des négociations ont eu lieu entre le centre hospitalier de Charleville et celui de Dinant pour un nouvel accord, sur les urgences cette fois. Un peu plus de 600 patients de la Pointe se sont rendus au centre hospitalier de Dinant depuis le mois de janvier. DES développements très importants ont eu lieu la semaine dernière pour inclure la prise en charge des urgences dans la convention entre le centre hospitalier de Charleville-Mézières et celui de Dinant. Cet accord devrait permettre à un habitant des cantons de Givet et de Fumay d'être remboursé à la française. Plus cher Pour l'heure, les urgences sont facturées comme pour un Belge. En clair, le patient paye beaucoup plus cher. « Dans la présente convention, la prise en charge des urgences est exclue. Nous travaillons pour étendre le protocole d'accord. Le directeur de l'agence régionale de l'hospitalisation nous a donné son accord de principe », informe André Wenzler, directeur du centre hospitalier de Charleville-Mézières et de Fumay. Tout doit se faire maintenant assez vite. Les réunions se multiplient entre la caisse primaire d'assurance maladie et les deux centres hospitaliers. Vendredi, une séance de travail a eu lieu à Dinant avec les représentants de l'hôpital de Charleville-Mézières et la CPAM. Une autre rencontre est prévue à la fin du mois. Différence de remboursement « La question doit se régler dans les semaines à venir », précise André Wenzler. Du côté de Dinant, Maurice Ghesquière, responsable de la facturation et de la tarification, s'accorde aussi à dire qu'« on est bien avancé dans les négociations ». Sur le parking de l'hôpital de Dinant, vendredi lors de notre visite, au moins une voiture sur dix était immatriculée dans les Ardennes. Sylvain Huguenin, 38 ans, électricien à la centrale de Chooz y était. Ce Givetois connaît bien le lieu : « Aujourd'hui, je suis venu rendre visite à un ami, Édouard, 92 ans. Mais je suis déjà venu plusieurs fois quand mon frère était hospitalisé ». Lorsqu'on lui demande s'il y a une différence de remboursement pour une hospitalisation et une consultation aux urgences, il répond : « J'imagine qu'il y a une convention avec la France pour les cantons de Givet et de Fumay. Le remboursement est fait par la CPAM et les mutuelles. Pour les urgences, c'est pareil. » Eh bien, non. Actuellement, les simples consultations dans les urgences ne sont pas remboursées de la même manière. « Les patients ne comprennent pas. Parfois, ils reçoivent des factures et d'autres fois non », témoigne Maurice Ghesquière. « La convention actuelle ne couvre que l'hospitalisation complète et les consultations et suivis qui s'y rapportent », précise André Wenzler. Depuis, le début de l'année plus de six cents malades de la Pointe se sont rendus à Dinant. Trois patients sur quatre sont passés aux urgences. Arlyne Jeannot © L'Union de Reims 2002-2005 - Tous droits réservés